Le télétravail s'est fortement développé en France pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19 entre 2019 et 2022. Aujourd'hui, il demeure un mode d'organisation du travail apprécié autant par les salariés que par les entreprises.
Comment le mettre en place au niveau de votre association ? Qui peut faire du télétravail ? Quels sont les droits et obligations du télétravailleur ?
La loi sur le renforcement du dialogue social a apporté des simplifications majeures pour mettre en place le télétravail.
D’abord, il n’est plus nécessaire de modifier le contrat de travail pour permettre à un·e salarié·e de télétravailler.
Le télétravail peut être mis en place par :
Accord collectif, après avis du CSE (comité social économique) ;
A défaut d’accord collectif, dans le cadre d’une charte élaborée par l’employeur, après avis du CSE ;
A défaut d’accord collectif ou de charte, par un accord formalisé entre l’employeur et les salarié·es. Individuellement, il est conseillé dans ce cas de le formaliser par un avenant au contrat de travail.
L’accord, la charte ou l'avenant doit contenir les clauses obligatoires communes à tout texte négocié et conclu entre les partenaires sociaux : préambule, champ d’application, durée de l’accord, renouvellement et révision, conditions de suivi, dénonciation.
Les mentions obligatoires :
Toutes les catégories professionnelles peuvent bénéficier du télétravail, mais le profil de certains postes peut empêcher sa mise en œuvre. L'accord collectif ou de branche peut ainsi déterminer les catégories de personnes ou les types de poste concernés par le télétravail.
Le télétravail est généralement possible lorsque : vous êtes un salarié, vous utilisez la technologie pour faire votre travail (ordinateur, téléphone, courriel, Internet) et vous travaillez à l’extérieur de l’établissement.
"Le télétravailleur a les mêmes droits que la personne qui exécute son travail dans les locaux de l’entreprise" (art. L. 1222-9 du code du travail).
Les télétravailleurs bénéficient de droits et avantages légaux et conventionnels similaires à ceux applicables aux salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l’entreprise.
Le télétravail ne peut être pratiqué que pendant les jours et horaires habituels de travail (l'employeur ne peut pas demander aux salariés de télétravailler pendant leurs congés et leurs temps de repos). Les droits au temps de pause et de déjeuner restent inchangés. Il est important de garantir le droit à la déconnexion ainsi que la distinction entre temps de travail et temps de repos.
Le télétravailleur, quant à lui, doit respecter les horaires de travail fixés par l'employeur. Il doit ainsi rester disponible et opérationnel pendant les horaires précisément déterminés par l'employeur.
Les droits de l'employeur en matière de surveillance des salariés ne diffèrent pas selon que ceux-ci travaillent sur site ou à distance.
Le respect des libertés individuelles fondamentales, telles que le droit au respect de la vie privée ou le secret des correspondances ne permet pas une surveillance constante et permanente de l'activité des salariés.
Sources : Télétravail dans le secteur privé | Service-public.fr
Voir aussi : Risques professionnels - Télétravail | ameli.fr | Entreprise
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